Cette chère érection préoccupe déjà nos enfants ! [1]
La preuve en est, ce sympathique bonhomme de neige, si si… bonhomme, on en a bien la preuve anatomique, que j’ai croisé au détour d’une balade en montagne.
Malgré les basses températures, il tient une belle érection face aux passant-e-s!
De ce fait, je pense que le bonhomme de neige est plus proche des animaux que des humains. En effet, les animaux sont autorisés à montrer leur sexe et surtout ils se reproduisent aux vus et sus de tous et toutes, sans dérangement ! Bien au contraire, quelle source d’apprentissage intéressante !
C’est tout l’inverse chez les humains. La sexualité est réservée à la sphère intime. Elle est donc cachée.
Il me semble nécessaire de rappeler que pour eux comme pour nous, la sexualité est basée sur des mécanismes de maturation et d’apprentissages. Chez les animaux, cet apprentissage passe notamment par l’observation de ses homologues.
Et chez les humains ?
L’enfant apprend en découvrant son corps, en observant le corps de l’autre. D’où les curiosités lors du bain ou dans les toilettes à l’école. Les enfants trouvent également des modèles en observant les animaux et en tentant de comprendre comment ils font des bébés.
Il s’agit ici de la sexualité infantile, une sexualité basée sur la découverte de son propre corps, son appropriation et qui se construit dans la relation à l’autre.
Cessons donc les débats stériles sur la sexualité infantile. Osons penser cette notion dans la continuité : il y a une sexualité d’enfant, une sexualité d’adolescent-e et une sexualité d’adulte, tout en veillant à ne pas projeter les unes sur les autres.
Parler sexualité avec les enfants c’est aborder leur propre sexualité : c’est parler de son corps, du corps de l’autre, des espaces d’intimité, du bien-être , de l’importance de protéger ce corps qui n’appartient « qu’à soi» et des sensations (plaisir du corps/ 5 sens).
Veillons à ne pas y transposer notre sexualité d’adulte. Pour ce faire, écoutez leurs angoisses, leurs interrogations, leurs curiosités et surtout laissez-les s’exprimer : dessiner, parler et surtout rigoler ! Ils/elles sauront tout vous expliquer !
J'en profite pour rappeler que les enfants initient le plaisir sexuel (sans érotisation bien entendu) en fin de maternelle. Fille et garçon intègrent que solliciter leur zizi ou leur nénette peut procurer des sensations agréables. Cette étape fait partie de la construction de la sexualité.
«Sous le zizi il y a des sacs à graines, avec des graines de papa pour faire un bébé. La graine de maman elle est dans la nénette de la maman et le bébé il grandit dans le ventre de la maman ». En toute simplicité!
[1] Rappelons que les petits garçons découvrent leur érection matinale. Ce « zizi tout dur » peut les gêner le matin au réveil. Pour rassurer les parents et les enfants, il est juste un signe de bonne santé et que son corps se réveille !
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